Covid oblige, nous devons trouver un moyen de nous faire vacciner pour entrer en Grèce. Ce sera une première dose à Chambéry et la deuxième le 08 juin à Toulon. Nous ne partirons donc que le 04 juin 2021 du Cap d’agde.
La navigation se passe tranquillement malgré une météo maussade mais l’appétit est là et nous avions hâte de naviguer. Nous ferons une escale au Cap Sicié.
Juste apres la 2ème injection nous retrouvons Kim et Dominique à Toulon qui sont de passage à la Seyne sur mer. ils nous font découvrir le village du Castelet et les environs. un bon moment passé ensemble.
Le Castelet
Le bac entre St-Mandrier et Toulon
Comme nous n’avons pas ressenti d’effets secondaires et que la météo était à peu près favorable nous décidons de mettre les voiles dès le 09 juin, direction Ajaccio.
Nous doublons les îles Sanguinaires pour entrer dans la baie d’Ajaccio.
Les îles Sanguinaires
La baie est grande et nous allons mouiller tout au fond. Nous trouverons une supérette à 5mn de la plage où nous débarquons en annexe.
Nous profitons aussi du calme pour réparer le feu de mouillage qui n’avait qu’un petit problème d’oxydation au niveau des contacts de l’ampoule.
Réparation du feu de mouillage en baie d’Ajaccio
Nous avons bien sûr profité de l’escale pour visiter Ajaccio.
Le 13/06 à 8h, après un mouillage à Porto Polo (toujours en corse) nous descendons vers les îles Lavezzi pour y mouiller. En arrivant aux îles Lavezzi, le vent est puissant au niveau des Bouches de Bonifacio nous décidons de faire une navigation de nuit jusqu’à Arbatax au sud de la Sardaigne où nous retrouverons Barbadoll et Spirit of Winter, les 2 bateaux avec qui nous continuerons notre croisière.
Nous arrivons le 14/06 a 17h au creux de la minuscule Île d’Ell Agliostra, proche du port d’Artabax. C’est ici que nous retrouverons « Spirit of winter », Jurgën et Diana et « Barbadoll », Daniel et Françoise.
Arrivés les 1ers, nous les accueillons avec un apéritif dînatoire. Belle soirée de retrouvaille 😁
Arrivée de Barbadoll
Nous continuons notre descente de la Sardaigne en flotille 😉 de 3 bateaux.
Nous avons l’occasion de faire de belles rencontres en mer
Les belles plages de Villasimius dans le sud de la Sardaigne
Puis nous traversons vers la Sicile. Direction capo San Vito à 150mn. Dans la matinée le vent tombe, nous mettons le moteur. Le son de l’échappement m’interpelle et je constate que l’eau ne sort pas. On arrête tout, on mange d’abord, je ne me lance pas dans une réparation dans la cale moteur et dans la houle le ventre vide ! C’est la turbine de la pompe à eau qui a rendu l’âme, je dois la changer en pleine mer dans la houle, heureusement nous avions la pièce de rechange .
Mouillage de San Vito en Sicile. Agréable mais de fortes rafales descendent de la montagne durant la nuit. D’ailleurs , un skipper pro vient mouiller un peu trop près de nous, nous lui avons signalé le danger de déraper mais il ne nous croit pas… Il a dû relever l’ancre et changer de place à 2h du matin…
Du nord-ouest de la Sicile nous allons à Milazzo, au nord – est à 120mn.
La forteresse de Milazzo
C’est depuis Millazzo que nous traverserons le dédroit de Messines jusqu’à Taormina
*****
L’heure de la traversée du détroit de Messines dépend du courant (qui est en fonction de la marée à Gibraltar).
Un logiciel nous a facilité la tâche pour connaître le bon moment de traverser.
L’entrée nord du détroit avec l’ancien pylône électrique qui alimentait la Sicile en électricité
Il y a plusieurs courants dans différentes directions. De plus un vent portant se lève dans le milieu du détroit et tout ça nous emmène à des vitesses exceptionnelles pour nous, sous génois seul 👍
10,3 noeuds au compteur
Après cette magnifique traversée du détroit de Messines nous mouillons à Taormina, sur la côte est de la Sicile, très près de l’Etna que nous pouvons distinguer à travers les nuages accrochés au volcan.
Nous étions peut être un peu trop près…
Au réveil nous avons du nettoyer tout le bateau. Nous n’osons pas imaginer l’air respiré dans la région. Nous ne nous attardons pas et nous filons vers Soverato, dans le creux de la botte italienne.
Le vent prévu devait nous pousser vers l’Italie, malheureusement c’est du 25nds de face avec 1m50 de houle 😱 le bateau tape fort et l’ancre se détache, je m’en rends compte et je vais à l’avant, gilet et longe de rigueur. A mon arrivée et sous l’effet des vagues, l’ancre sort du davier et plonge dans l’eau en déroulant la chaîne. J’ai juste le temps de mettre le pied pour stopper tout ça mais environ 5m sont tombés. Impossible de relever tout ça avec la vitesse du bateau, l’ancre qui tire et les vagues qui font danser la proue du bateau de haut en bas. Je fais signe à brigitte, à la barre, d’abattre pour avoir le vent arrière . Effectivement j’arrive à remonter la chaîne et l’ancre, j’attache tout et je retourne au cockpit en prenant 1 ris au passage. Rentré dans le cockpit brigitte pense qu’on devrait prendre un 2ème ris, elle n’a pas tord. J’y retourne. La navigation est plus confortable, le vent et la vitesse du bateau n’ont pas changés, moi j’ai par contre pris une bonne dose d’émotion forte car après avoir repositionné l’ancre, je me rends compte, en voulant me relever, que mon gilet est coincé, dans mon dos, au filet de protection qui entoure de pont. J’ai été obligé de détacher mon gilet pendant que l’avant du bateau dansait de haut en bas dans les vagues et avec un copieux arrosage d’eau de mer…
Spirit est parti 1h après nous et avec nos manœuvres nous avons perdu de vue Barbadoll avec qui nous naviguions. Au bout de quelques heures nous voyons au loin un changement d’état de la mer, effectivement nous arrivons dans une zone où le vent et les vagues se calment.
Quelques heure plus tard, sur l’AIS nous voyons que barbadoll se dirige vers la côte sur une mer maintenant trop calme. Par VHF nous apprenons qu’il a un problème de pilote automatique. Nous mouillons près de lui près d’une plage. Spirit nous rejoint et après la réparation nous décidons de nous reposer un peu ici et de repartir à … 1h du matin. Nous arriverons tranquillement à Soverato le 26/06 vers 12h.
Le lendemain, le 27/06/21 nous allons à Crotone en 10h de navigation dont 45mn au moteur.
Le 28 nous naviguons vers Sta Maria di Leuca, pointe extrême sud – est de l’Italie, pas de vent et donc 72mn au moteur. L’alarme pompe à huile de Barbadoll se déclenche. Arrêt en pleine mer (calme) obligatoire. Les annexes sont mises à l’eau pour rejoindre Barbadoll, le problème est résolu par Jurgën qui a démonté et nettoyé la sonde.
A Sta Maria di Leuca le mouillage devient trop rouleur et vraiment inconfortable, nous sommes ballottés de gauche a droite. A 6h nous décidons, ainsi que Spirit, de lever l’ancre et de traverser vers l’île de Corfou. Toutefois, nous avons eu les plus grandes difficultés à en aviser Barbadoll qui dort profondément et n’entend pas la corne de brume ??? Ils nous rejoignent un peu plus tard. Nous nous demandons encore comment ils pouvaient dormir dans ces conditions…
Le 29 juin à 19h nous mouillons à Ayos Stephanos, sur l’île de Corfou.